Mes PJs, ces gros masos…

Après les relations amoureuses qui sont plus foireuses qu’autres choses, je vous présente “mes PJs, ces gros masos”.

Déjà, ils sont tous orphelins. Tous. C’est comme ça, personne ne s’est concerté avec personne pour pondre de tels backgrounds. Non pas que ce soit impossible vu l’époque (avoir 30 ans et déjà perdu ses parents en 1880, avec les taux de mortalité plus élevés que maintenant, ben oui, ça arrive). Mais là, ils sont vraiment orphelins, genre depuis l’âge de 10 ans pour certains, voire moins si l’on parle d’un des deux parents “seulement”. Avec en prime le bonus “enfance pourrie” ou encore “parents morts sous leurs yeux dans des circonstances tragiques”. Même le petit Edward Barham, qui n’a plus que son père (bon, d’accord, Edward est passé PNJ à présent, n’empêche que…).

Ensuite, ils sont souvent maso. Très maso.

Liam Oakley, par exemple. Lui, quand il se choisit une némésis, il ne fait pas les choses à moitié, il sélectionne carrément la pire putasse de la campagne (alias Kiril). Quand il accepte de prendre une dette, c’est une dette de dix millions de personnes, et c’est à un vampire d’au moins dix fois son âge qu’il doit la repayer. Il se fixe des objectifs du style “trouver le moyen de purifier un Avatar en cours de corruption” (pas le sien, heureusement, c’est déjà ça). Il offre l’asile onirique à un Maraudeur, le laissant gentiment se “reposer” dans l’un de ses rêves les plus anciens et les plus personnels. Bref.

Abigail Goldwish: La miss n’hésite pas à vouloir se rendre dans le Monde des Morts pour sauver des prisonniers, noble cause s’il en est, sauf quand on a juste 1 en Spirit et que le bout de Goulet qu’on vise se trouve être l’un des plus solides de tout Londres, doublé cependant d’un Linceul à peu près aussi épais qu’une feuille de papier pelure (Tour de Londres, c’est toi que je regarde, là). Aux dires de la belle: “Non mais il faut bien que quelqu’un le fasse, alors tant qu’à avoir un mort, autant que ce soit moi.” Reviens, Abi, on sait bien que tu désespères de séduire ton Ciaran avant qu’il ne passe l’arme à gauche, mais tu ne voudrais pas attendre que la campagne ait un peu progressé pour ça? Quant à son histoire de séduction, quand on a pour rivale une Vouivre, disons qu’on n’a pas choisi la solution de facilité…

Veig Cargill: Bon, pas trop maso encore, c’est juste qu’il n’hésite pas à se mettre dans des situations du style “travailler à Bedlam, et surtout continuer à y travailler même après avoir compris que le directeur et médecin-chef était un membre de l’Ordre d’Esculape”. Ca reste encore acceptable. Sauf qu’il a bien failli se déguiser en Docteur Hackner pour aller infiltrer la Tour de Londres suscitée. Accessoirement, il s’est aussi fritté le Voleur d’Âmes, là, comme ça, histoire de s’occuper; heureusement qu’il n’a eu affaire qu’à un reflet…

Floyd Alexander, de son côté, recueille les enfants des deux Maraudeurs qu’il a contribués à faire tuer: la mère en laissant les vampires s’en occuper, le père en invoquant accidentellement des Spectres. Et il souffre, le pauvre, à chaque fois que la charmante Genevra exprime le désir de savoir où est sa famille, d’au moins pouvoir leur écrire, et d’ailleurs pourquoi mon petit frère ne parle plus et reste complètement amorphe? Un jour, Floyd osera peut-être enfin dire à la jeune fille que ses parents sont morts. Un jour.

Charles Amberville, quant lui, c’est quand il n’a pas eu sa dose d’opium qu’il fait encore plus n’importe quoi que d’habitude (du genre, entre la concoction de solution à 50% et se faire un rail de liniment pour cheval). Ou attirer l’attention de jolis vampires malkaviennes qui ont justement un certain attrait pour les très jeunes hommes. Ou encore passer des pactes avec le diable, enfin le Fléau Pourpre/Charlotte Amberville/”elle”.

Mention spéciale pour Eric Wilson, qui au final n’aura jamais eu les couilles d’avouer à sa demi-soeur qu’elle était, hé bien, sa demi-soeur. Et qui a eu une fin de vie de merde. Un peu comme Clarick, sauf que Clarick n’est encore et toujours pas foutu de mourir.

Et on est loin d’avoir fini.

Non, décidément, le PJ est par essence une créature masochiste, dotée d’une incapacité totale à rester en dehors des situations problématiques. Sauf peut-être Dirac. Et encore. Il faut juste lui laisser le temps…

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