Comme leur nom l’indique très clairement, ces Accords n’ont pas d’existence textuelle, et encore moins physique: nul contrat, nul livre, ni même un quelconque serment uniquement sous forme orale, n’existe pour en donner une lecture exacte — et cependant, nul n’est non plus sensé en ignorer la teneur… en tous cas, chez les mages et les vampires. Rien n’indique que d’autres espèces surnaturelles doivent les respecter, même si un certain nombre le font quand même par simplicité.
Les Accords peuvent se résumer de façon très simple: tant que les mages ne font rien qui empiète sur le territoire des vampires, toute intrusion de la part de ces derniers serait vue au mieux comme ingérence, au pire comme agression — et vice-versa. Comme l’on peut s’y attendre, la réalité est quelque peu différente, et il arrive régulièrement que des mages s’arrangent de façon détournée pour lancer quelque provocation qui poussera l’un ou l’autre jeune vampire à ouvrir les hostilités; quant aux Caïnites, eux aussi peuvent être tout aussi joueurs sur ce plan, et oeuvrer dans la subtilité la plus vicieuse.
Cela dit, en général, les « Anciens » des deux sociétés en présence ont tendance à respecter (et à faire respecter) les Accords, ayant eux-mêmes connus suffisamment d’accrochages dans le passé pour savoir que la poudrière pourrait très vite exploser. C’est bien pour cela que le British Museum et Anglia Magna, littéralement à cinq minutes de marche l’un de l’autre, ne se sont pas encore annihilés mutuellement.