Regent’s Park a pris une certaine importance au cours des événements de Shadow People. En effet, c’est dans ce parc qu’ont été retrouvées deux des victimes de Peter Morrow, et que les PJs ont fait la rencontre des trois vampires. Il semblerait de plus qu’il s’agisse du territoire de chasse de Lady Hyde… voire même de l’un de ses territoires de chasse.

Le parc historique

Regent’s Park est l’un des parcs royaux de Londres. Aujourd’hui situé à cheval sur les boroughs de Westminster et de Camden, il était jadis la propriété de Barkin Abbey, avant que la royauté sous Henry VIII ne le prenne en sa possession lors de la dissolution des monastères. Réservé comme un parc de chasse (Marylebone Park) jusqu’en 1649, il fut ensuite morcelé en petits lopins, jusqu’à ce que le prince-régent (qui devint plus tard Geaorgs IV) en confie le réaménagement à l’architecte John Nash en 1811. Regent’s Park fut ouvert au public en 1845, tout d’abord deux jours par semaine.

Il est à noter qu’en 1880, un certain nombre des aménagement du parc actuel n’existaient pas. Les jardins de la Reine Mary, par exemple, ne furent ouverts que dans les années 1930, rendant pour la première fois cette zone du parc publique. Les villas bâties dans le parc ont aussi subi des changements et rénovations conséquents. Elles sont au nombre de neuf: à l’est et au nord du parc, Marquess Hertford’s Villa (plus tard connue sous le nom de St. Dunstans, puis Winfield House), Grove House, Hanover Lodge, Albany Cottage, Holford House; près de la route inner circle, St. John’s Lodge, The Holme, South Villa; à l’est du parc, Sir H. Taylor’s Villa.

Le zoo de Londres, quant à lui, est situé à la bordure nord du parc, dans la partie outer circle, et traversé par le Regent’s Canal. Il fut ouvert le 27 avril 1828 (voir image ci-contre), à l’origine dans un but de collecte et d’étude scientifiques. C’est finalement en 1847 que le public put y accéder. Jusqu’en 1902, les espèces tropicales étaient gardées captives à l’intérieur de bâtiments, afin de les préserver du climat londonien. En 1880, on pouvait encore y voir certaines espèces qui ont disparu au cours du XXème siècle, comme le thylacine ou le quagga.

Ce qui hante Regent’s Park

De jour, Regent’s Park est un endroit charmant, aux vastes pelouses bien entretenues et aux longues avenues se prêtant tout à fait à une promenade le dimanche après-midi. Les deux routes du inner circle et du outer circle permettent la circulations des fiacres et des chevaux. L’usage du gaz se répandant de plus en plus dans l’Angleterre victorienne, le parc bénéficie d’un éclairage, même si les becs-de-gaz installés çà et là laissent encore la part belle à de larges zones d’ombre.

Comme beaucoup de lieux de la capitale, Regent’s Park de nuit est une toute autre affaire. Une fois ses portes fermées au public, et bien évidemment plus tôt encore en hiver qu’en été, il devient un territoire hostile, silencieux, menaçant, où il vaut mieux ne pas s’attarder. Comme ont pu le constater Floyd Alexander, Ed et MacDubtach, les créatures de la nuit y règnent en maîtres, au point de s’offusquer, comme Lady Hyde, de ce que d’autres qu’eux osent y perpétrer des crimes.